Comme annoncé dans L'Actu du 24 mai 2019, Alexandra Knaebel, directrice de l'IUT Louis-Pasteur à Schiltigheim, est la nouvelle présidence de l'ADIUT, l'association des directeurs d'IUT, depuis mai 2019. Quels chantiers l'attendent et quels sont les enjeux pour les IUT dans le contexte actuel de réforme ?
Vous êtes impliquée depuis 2014 dans les associations régionale et nationale des directeurs d'IUT. Cette élection s'inscrit dans la continuité ?
Effectivement, c'est une continuité de mon engagement au service du réseau des IUT. Je suis diplômée d'un IUT, j'y ai exercé comme enseignante-chercheuse, puis comme cheffe de département, et directrice depuis 2013. Je suis impliquée dans le réseau depuis 2014 au niveau régional en tant que vice-présidente de l'ARIUT Alsace, et depuis 4 ans au niveau national comme vice-présidente et responsable de la commission Recherche, transfert de technologie et innovation.
Qui plus est, depuis 18 mois, nous travaillons à un projet de rénovation des formations des IUT, dans lequel je suis fortement impliquée. A l'automne dernier, lors de la concertation sur la professionnalisation des premiers cycles universitaires, j'ai porté le projet de DUT en 180 ECTS¹, avec Rodolphe Dalle, l'ancien président de l'ADIUT, et Sophie Lengrand-Jacoulet, directrice de l’IUT d’Aix Marseille. J'ai souhaité aller jusqu'au bout de ce dossier en me présentant à la présidence.
Pouvez-vous nous parler de cette réforme de rénovation des formations, que vise-t-elle et quels en sont les enjeux ?
Il s'agit de positionner le DUT, actuellement en 120 ECTS, dans le schéma européen des diplômes en 180 ECTS, en intégrant les licences professionnelles. Autrement dit, nous voulons proposer une offre de formation intégrée, en trois ans, en rénovant les programmes pédagogiques nationaux des spécialités de DUT, pour améliorer la réussite des étudiants, favoriser leur insertion professionnelle et répondre à l'évolution des métiers et des technologies.
Nous devons aussi intégrer les évolutions dues à la réforme du baccalauréat. Les lycéens devront choisir des enseignements de spécialité en première et terminale, il en découlera une plus grande diversité de profils. Ces premiers bacheliers arriveront en septembre 2021.