Université

Exprimer la singularité de Sciences po Strasbourg

Parvenir, à l’issue d’un travail de collecte d’images, de mots, de concepts, à refléter dans une gamme de supports de communication l’identité d’une structure : c’est le travail qui vient d’être mené avec succès à Sciences po Strasbourg. Catherine Amy, responsable communication de l’école, et Valentin Gall, directeur artistique du langage visuel, reviennent sur la démarche.

Comment s’est établi le contact avec l’équipe du langage visuel ?
Catherine Amy : Nous nous sommes intéressés, d’abord de loin, au langage visuel, tout en nous interrogeant sur ses contraintes et la façon dont nous pourrions l’appliquer et le déployer dans notre structure.
L'emménagement dans nos nouveaux locaux, au Cardo, à la rentrée de septembre 2019, évènement marquant dans la vie de notre école et promesse de nouveaux développements, nous a paru être le moment idéal pour dévoiler et déployer le langage visuel.
Nous avons rencontré Olivier Khotz, chef de projet, à l’été 2018. Celui-ci nous a présenté le langage visuel, ses grands principes de « construction » et de déploiement. Dès la rentrée, nous avons constitué un groupe projet composé d’enseignants, d’étudiants, de personnels administratifs et d’un membre extérieur et pu ainsi réaliser un travail collectif, qui nous a permis de redéfinir l’intitulé de notre école et faire prévaloir une identité de marque. Après validation de la signature minimale par notre direction, début 2019, nous avons débuté notre collaboration avec Valentin pour créer notre signature déployée.

Qu’entend-t-on par signatures minimale et déployée ?
Valentin Gall : La signature minimale identifie la nature d’une entité (service, composante, laboratoire, institut), son domaine ou sa discipline ainsi que son rattachement à l’Université de Strasbourg.
La signature déployée vient l’étoffer. Elle exprime la singularité de l’entité au moyen de photographies, iconographie et illustrations, chiffres ou mots-clés.
Le principe du langage visuel permet de ne pas figer les signatures. Il n’existe pas une signature mais des signatures, déclinables en de nombreuses possibilités, en fonction de la nature du document (carte de visite, affiche, site web, etc.) sur lequel elles sont apposées (voir diaporama).

Quels étaient vos besoins pour esquisser la signature ?
V. G. : Un premier entretien avec l’équipe projet m’a permis de connaître et comprendre la structure, à travers ses disciplines, son histoire, ses valeurs et son positionnement dans l’université.
Les membres de l’équipe projet ont été amenés à s’interroger, à partir d’un questionnaire, sur ce qui fait la spécificité de leur entité. Cela leur a permis de créer leur « banque de savoirs » : histoire de l’école, chiffres et mots-clés, documents d’archives, personnes illustres, citations, intitulés de colloques. Autant d’éléments sur lesquels j’ai pu m’appuyer pour créer la signature déployée, et qui sont aussi désormais à la disposition de la structure pour tous ses besoins de communication.

Quelle méthode de travail avez-vous adoptée au sein de votre entité ?
C.
A. : En constante interaction avec Valentin et la direction, le groupe de travail s’est étoffé : une quinzaine de personnes se sont fait le relais en interne de la démarche, pour impliquer et faire adhérer notre communauté.

A partir de la matière collectée, comment s’est déroulé le travail de conception ?
V.
G. : Le cas de Sciences po Strasbourg est particulier, en raison de son offre de formation pluridisciplinaire. Et le principe même de la signature déployée doit être de montrer, en un clin d’œil, ce qui fait l'entité.
J’ai proposé un concept graphique s’appuyant sur de la photographie traitée en noir et blanc, le noir, le rouge, couleur historique de Sciences po et un jeu de « recadrage » pour zoomer sur une partie du visuel qui singularise l’entité.

Comment ont été accueillies les propositions ?
C.
A. : Nous avons d’emblée été très satisfaits par les propositions de Valentin. Elles ont été présentées aux personnels et étudiants dans différents lieux de l’école. Deux pistes ont été retenues, auxquelles s’est ajoutée une troisième que nous avons nous-même esquissée ! J’avoue que si au départ j’avais quelques réticences, notamment la crainte d’une communication uniforme à l’échelle de toute l’université, j’adhère aujourd'hui totalement à la démarche. Passée une étape de prise en main, la boîte à outils offre une déclinaison de modèles clairs, qui permettent facilement d’obtenir un résultat « pro », pour des affiches et autres supports. Notre démarche est la preuve que le langage visuel est un système d’identification « ouvert », qui offre d’infinies possibilités d’exprimer à la fois sa singularité et l’appartenance au collectif Unistra !

Recueilli par Stéphanie Meyer-Thomas et Elsa Collobert

Une signature déployée pour une multitude de supports

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